dimanche 26 juin 2011

Evolution de l’espace non-étatique (1) La révolution SpaceX

La firme californienne SpaceX (Space Exploration Technologies) avait provoqué l’enthousiasme en décembre dernier en envoyant en orbite sa capsule Dragon. SpaceX Dragon est un cargo spatial développé pour desservir la Station Spatiale Internationale dans le cadre des contrats COTS signés avec la NASA (12 missions prévues d’ici 2016). Elle constitue l’un des trois projets de la firme californienne avec, outre le lanceur lui-même, le Falcon 9, un vaisseau habité (Falcon Heavy). En dehors des missions de la NASA, SpaceX a également réussi à signer un contrat pour l’envoie d’un satellite d’ici 2013 avec SES, « an established satellite fleet operator that has long been known for its conservatism with respect to new rocket and satellite technology ». Ce n’est pas Intelsat. Mais les choses bougent. En définitive, c’est tout un paradigme qui est en train de changer.

En effet, l’entreprise de Elon Musk, fondateur de PayPal, est subitement devenu « the first commercial company in history to re-enter a spacecraft from Earth orbit » en accomplissant ainsi ce qui jusqu’à présent n’avait été réalisé que par six pays ou agences gouvernementales (les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Japon, l’Inde et l’ESA). Pour l’administration Obama, cela ne fait que souligner l’intelligence du nouveau programme mis en place en février 2010 et mettant l’accent sur l’espace commercial. La coïncidence n’est pas tout à fait fortuite : pour les Etats-Unis, il y avait un vrai problème posé 1) par la fin du programme des navettes spatiales, l’absence de véritables alternatives (Orion/Ares 1) et la dépendance vis-à-vis des Russes, et 2) par la récession économique et les restrictions budgétaires. Le combo Falcon/Dragon pourrait donc incarner la solution du futur. (On note que les choses ne sont pas aussi simples du côté des militaires : ces derniers ont beau être très intéressés, ils craignent aussi devoir financer seuls leur Evolved Expendable Lauch Vehicle sans obtenir les retours sur investissement prévus)

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