La semaine dernière, Yannick d’Escatha, le président du CNES, a présenté ses vœux à la presse. L’occasion de faire le bilan d’une année 2011 « exceptionnelle », avec bien entendu, en toile de fond, le 50e anniversaire du CNES, et de préparer une année 2012 non moins « exceptionnelle ».
Il est vrai que de grandes décisions vont devoir être
prises. Le conseil ministériel de l’ESA de novembre prochain devra notamment prendre
en compte la question de l’ISS et réfléchir à l’avenir de la contribution
européenne – le CNES a évidemment son idée
là-dessus – après la fin de l’ATV (« barter element »). De même, il
faudra décider quelle
suite donner à ExoMars.
Dernière information, et non des moindre, le budget. A en
croire le document
présenté, le budget du CNES sera stable en 2012 (760M€ ; 385M€ en
prenant en compte le Plan d’Investissement d’Avenir,
confirmant ici la position du gouvernement sur la priorité donnée au spatial). Quant à la contribution
française à l’ESA, elle est en augmentation (770M€). Un document disponible sur le site de l’ESA
ajoute toutefois que celle-ci se situerait – pour la première fois ! – derrière
la contribution allemande. A confirmer !
MAJ : Quelque chose m’échappait l’autre jour : alors que le CNES indiquait que sa contribution à l’ESA serait en augmentation de 2% par rapport à l’année précédente (770M€), l’ESA estimait quant à elle que la part française serait en diminution de 4% par rapport à 2011 (718,8M€). L’explication est aujourd’hui donnée par SpaceNews.com citant une source allemande : « The French agency has 770 million euros that it expects to devote to ESA in 2012. But ESA has estimated that CNES’s obligations in 2012 will amount to just 718.8 million euros. The difference will go toward reducing CNES’s long-standing debt to ESA. […] CNES’s outstanding debt to ESA stood at 376 million euros as of Jan. 1, Germain said. The debt was incurred following the last failure of the Ariane 5 vehicle, in late 2002. Germain said that CNES in 2012 would pay down at least 17 million euros of the debt, and up to 51 million euros if, as expected, the government does not withhold any funds from the financial reserve ». A noter tout de même que la France est le seul pays parmi les 19 pays membres de l’Agence européenne à partager son budget à part quasiment égale entre l’ESA et ses autres obligations, qu’elles soient nationales ou en collaboration avec d’autres pays.
MAJ : Quelque chose m’échappait l’autre jour : alors que le CNES indiquait que sa contribution à l’ESA serait en augmentation de 2% par rapport à l’année précédente (770M€), l’ESA estimait quant à elle que la part française serait en diminution de 4% par rapport à 2011 (718,8M€). L’explication est aujourd’hui donnée par SpaceNews.com citant une source allemande : « The French agency has 770 million euros that it expects to devote to ESA in 2012. But ESA has estimated that CNES’s obligations in 2012 will amount to just 718.8 million euros. The difference will go toward reducing CNES’s long-standing debt to ESA. […] CNES’s outstanding debt to ESA stood at 376 million euros as of Jan. 1, Germain said. The debt was incurred following the last failure of the Ariane 5 vehicle, in late 2002. Germain said that CNES in 2012 would pay down at least 17 million euros of the debt, and up to 51 million euros if, as expected, the government does not withhold any funds from the financial reserve ». A noter tout de même que la France est le seul pays parmi les 19 pays membres de l’Agence européenne à partager son budget à part quasiment égale entre l’ESA et ses autres obligations, qu’elles soient nationales ou en collaboration avec d’autres pays.
Pendant ce temps, depuis son point de vu imprenable à 694 km
d’altitude, le satellite Pléiades, lancé à
la mi-décembre par une fusée Soyouz, continue de fournir des images
saisissantes de la Terre. Chaque nouvelle semaine, le CNES offre ainsi un aperçu des
capacités du satellite.
De fait, avec Pléiades, les utilisateurs d’images
satellitaires disposent d’un système dual – à la fois civil et militaire – d’observation
à résolution submétrique. Peut en témoigner la belle Bora-Bora.
A cela s’ajoute une autre originalité, la grande agilité qui permet au satellite d’effectuer des prises de vue dans toutes les directions. Ce qu’illustrent cette image, présentant la face sud-est de la tour Eiffel, et cette vue tout aussi originale du pont de San Francisco. (MAJ : voir également ici).
A cela s’ajoute une autre originalité, la grande agilité qui permet au satellite d’effectuer des prises de vue dans toutes les directions. Ce qu’illustrent cette image, présentant la face sud-est de la tour Eiffel, et cette vue tout aussi originale du pont de San Francisco. (MAJ : voir également ici).
Complémentaire d’Hélios et Spot, suivant le canal « Défense »
ou « Civil » utilisé, le système Pléiades sera à termes – d’ici une quinzaine
de mois – constitué d’une constellation de deux satellites optiques. Le système
est construit en coopération avec l’Autriche, l’Espagne, la Belgique et la
Suède.
Pour d’autres images des Pyramides du Caire, de Washington D.C., de Tucson ou de Dubaï : voir CNES et Astrium
Pour d’autres images des Pyramides du Caire, de Washington D.C., de Tucson ou de Dubaï : voir CNES et Astrium
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