jeudi 25 octobre 2012

Visions du cosmos

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L’image du jour nous vient de Map Crunch. Cette toile de 1981intitulée « Frères de l’espace » (Космические братья, Galerie Tretiakov), est caractéristique du réalisme socialiste soviétique. Il est d’ailleurs ici moins question d’exploration spatiale, que de présentation du héros-modèle soviétique type : représentation de l’exploit personnel accompli par chacun des cosmonautes, c’est néanmoins  le groupe et plus largement la société communiste et ses idéaux qui sont mis en avant. 

De gauche à droite : A. Tamallo-Mendez (Cuba), Yu. Romanenko, V. Dzhanibekov, B. Farkas (Hongrie), N. Rukavishnikov, Zh. Gurragcha (Mongolie), V. Kubasov, G. Ivanov (Bulgarie), V. Remek (République Tchèque), A. Gubarev, S. Jen (RDA), V. Bykovsky, P. Klimuk, M. Germaszewski (Pologne).

Sur l’art spatial russe, l’on préfèrera l’œuvre de l’artiste-cosmonaute Alexeï Leonov, le premier homme à avoir réalisé, non sans soucis techniques, une sortie extravéhiculaire dans l’espace dans le cadre de la mission Voskhod 2 en mars 1965. La toile présentée ci-dessous est le fruit de cette expérience. Leonov est aussi l’un des deux cosmonautes de la mission historique Apollo-Soyouz de 1975.

A painting by Alexei Leonov of his own spacewalk, the first time anyone squeezed outside a spaceship in orbit. His 12-minute-9-second spacewalk skirted on the edge of disaster, and must have been terrifying even for Leonov with all his training.
Once Leonov entered the vacuum of space, his spacesuit become inflated and maneuverability suffered. The real trouble began as he tried re-entering the Voskhod 2 craft; he became stuck in the the hatch due to the inflated suit. He was forced to partially depressurize his suit in order to fit through the hatch, putting himself at great risk of suffering decompression sickness. [more]


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Là où les Russes préfèrent mettre l’accent sur l’homme et l’exploit technique, les Américains sont davantage inspirés par l’immensité des paysages spatiaux – d’ailleurs souvent imaginés, nul homme n’y ayant encore jamais été. Les dessins de Chesley Bonestell sont très représentatifs de cette tendance. L’homme n’est présent que rarement, et si nous le trouvons, c’est pour accentuer un peu plus cette sensation d’écrasement. 



La centralité de la peinture de paysage dans l’art américain est ancienne. J’évoquerai simplement le romantisme de la fameuse Hudson River School (Thomas Cole, etc.) tel que rendu par l’exagération des structures géologiques, la présentation de paysages vierges et d’une Nature grande et ouverte, manifestation de la puissance et de la bonté divine. La ressemblance avec le Shanshui est également frappante. 

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Je recommande également la lecture de ce billet, publié il y a quelques mois déjà.

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