Liens de la semaine (4) Afghanistan, défense et espace

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Aujourd’hui, l’Afghanistan et la défense en France, l’espace chinois et américain…

Je commence ce billet par une entrée en matière toute simple. Le premier lien concerne les utilisateurs de Twitter. Peut-on parler de paradoxe ? Les messages n’ont beau faire que 140 caractères, les firmes qui prospectent les flux sont capables d’identifier (et d’utiliser) beaucoup plus d’informations. Le second lien renvoie à la série d’articles que j’ai consacrée à Game of Thrones. Compte tenu de la grille de lecture RI utilisée, une image me paraît intéressante. Elle l’est d’autant plus qu’elle met en avant une matrice 3x3, le pied pour un politologue. 

Passons maintenant au plat de résistance. Tout d’abord, c’est la diffusion sur France 2 jeudi dernier d’un documentaire – encore disponible ici – intitulé « C’est pas le pied la guerre ? ». Réalisé à partir d’images personnelles de soldats français pendant 5 mois en Afghanistan, le film n’aura peut-être pas l’impact que certains espèrent (dans un sens ou dans l’autre), mais il mérite certainement qu’on s’y arrête. Lire ici et là. Je veux aussi mentionner ce point de vue du Monde écrit par Frédéric Charillon et Frédéric Ramel et intitulé « La mutation de l'Irsem est enclenchée ». Mutation indeed ! j’ajoute que l’IRSEM, outre d’avoir un site, a aussi désormais une page Facebook.

Je garde le meilleur pour la fin. Car oui, vous vous en doutiez, cette semaine a aussi eu une actualité spatiale chargée. Le premier lien concerne la Chine. L’événement ne vous aura certainement pas échappé – buzz médiatique aidant, et c’est suffisamment rare pour le remarquer : tous les grands médias y ont consacré une colonne – la Chine a lancé le 29 septembre son premier module orbital, Tiangong 1 (« Palais Céleste »). L’impact symbolique explique sans doute le bruit que cette annonce a suscité. Mais il faut aussi noter l’obsession chinoise pour le spectacle : alors que la Chine poursuit son programme lunaire (la sonde chang’e 2 a quitté la Lune pour le point de Lagrange L2 du système Terre-Soleil et chang’e 3 sera lancé en 2013), le lancement d’un module à quelques jours de la fête nationale (aujourd’hui) est notable. De même que les annonces successives des futurs lancements des missions Shenzhou 8, 9 et surtout 10… puisque cette dernière transportera la première femme taïkonaute de l’histoire.

Deux ombres au tableau. La première – plus un malentendu – est qu’il faut raison garder : ce module n’est pas une station spatiale à l’image de ce qu’est l’ISS. Elle n’est pas non plus une partie d’une future station spatiale. Celle-ci ne sera véritablement construite qu’en 2020 lorsque la Chine aura intégré la technologie suffisante pour se lancer dans ce genre d’entreprise. La seconde pourra paraître anecdotique. Le plan de communication jusqu’ici parfait de la Chine a en effet souffert d’un léger problème : la chaîne nationale CCTV a diffusé une animation aux accents d’autant plus patriotiques que le son qui collait aux images de Tiangong 1 était celui de l’hymne – officieux – américain, « America the Beautiful ». Une « erreur » qui n’est pas sans rappeler le clip à la Top Gun. S’agit-il d’un hommage fait à la première puissance ? Car, et c’est notre deuxième lien, les Etats-Unis ne sont pas en manque niveau spectacle. Après l’annonce de la construction d’ici 2017 d’une super fusée à 10 milliards de dollars digne de l’héritage de Saturn V, la compagnie privée SpaceX est également allée de son petit commentaire en rappelant qu’elles étaient ses ambitions. Il y a de quoi rêver.