Un thème cher à cette série sur l’évolution de l’espace non-étatique est l’idée selon laquelle ce qui permet d’aller dans l’espace n’est pas que d'origine gouvernementale. En bref, les Etats ont beau rester les acteurs de référence - ils sont encore nécessaires - l’espace ne doit pas être que cela.
Certes la NASA finance déjà en partie les acteurs privés les plus capables via les différentes initiatives COTS (Commercial Orbital Transportation Services), qu’il s’agisse du fret ou désormais des futurs missions habitées. Nos précédents billets l’ont déjà évoqué. Mais il existe d’autres sources de financement pour les technologies de demain.
Elles sont déjà là, bien visibles : 1) l’esprit de compétition, et 2) les incitations. Elles se résument à un seul mot : prix. La stratégie est différente, mais le résultat est identique : dans le premier cas, le gouvernement externalise certains contrats auprès d’entreprises ; et dans le second, on a la promesse d’une grosse récompense pour inciter les gens à se mettre au travail.
Elles sont déjà là, bien visibles : 1) l’esprit de compétition, et 2) les incitations. Elles se résument à un seul mot : prix. La stratégie est différente, mais le résultat est identique : dans le premier cas, le gouvernement externalise certains contrats auprès d’entreprises ; et dans le second, on a la promesse d’une grosse récompense pour inciter les gens à se mettre au travail.
Peter Diamandis, entrepreneur à succès, perçoit trois motivations essentielles pour aller dans l’espace : la curiosité, la peur et le profit. C’est ce dernier qui est visé par le X-Prize. La stratégie ne pourra qu’être payante et multiplier à l'infini les sommes investies :
C’est cette même idée qui a inspiré l’Ansari X-Prize pour les vols spatiaux. Créé en 1996, financé en majorité par la famille Ansari, le prix de 10 millions de dollars a été attribué en 2004 à la première équipe ayant réussi à lancer un véhicule spatial avec ses trois membres d’équipage à 100 km d’altitude et à répéter la même opération deux semaines plus tard avec le même véhicule… en l’occurrence, SpaceShipOne.
Aujourd’hui, le vaisseau a un petit frère très prometteur, le SpaceShipTwo, et une entreprise entièrement construite autour de lui, Virgin Galactic, dirigé par un autre entrepreneur à succès, Richard Branson. Des 10 millions d'origine, en passant par les 100 millions investis par les différents compétiteurs, on parle
aujourd'hui d'une industrie spatiale privée de près de 1 milliard....
aujourd'hui d'une industrie spatiale privée de près de 1 milliard....
Et l’exploration continue : d’autres prix ont encore été créés, à l’image du Google Lunar X-Prize doté de 30 millions de dollars ! Le NYT en faisait encore référence il y a peu.
Avec toutes ces prouesses, on oublierait presque les frenchies qui pourtant dans le secteur spatial commercial ont fait leurs preuves.
RépondreSupprimerJe fais référence à Arianespace bien sûr mais aussi à une petite boite méconnue... Dassault qui a quelques activités de recherche dans le spatial et qui vise désormais les vols habités: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/dassault-aviation-vise-lespace_31343/
Absolument ! Même s'il semblerait que les Français attendent de voir comment les choses tournent avant d'investir trop massivement... Ce qui est vrai pour Dassault est aussi vrai pour EADS-Astrium http://www.astrium.eads.net/fr/articles/les-missions-du-spaceplane.html. J'espère faire référence à tout cela dans un prochain billet...
RépondreSupprimerMerci pour ce très bon lien !
PS : à noter aussi que les X-Prize ont une vocation largement mondial et réunissent pour cela des équipes du monde entier...
G.P