dimanche 13 novembre 2011

Liens de la semaine : Un détour par la Terre avant de s’envoler vers Mars

Fichier:Mars Earth Comparison.png
Avant de passer à l’actualité spatiale de la semaine, comme de coutume, un petit détour par ce qui se passe sur notre bonne vieille terre.

Tout d’abord, je signalerais la publication aux Etats-Unis d’un livre étonnant, SEAL Target Geronimo de Chuck Pfarrer, censé nous livrer le compte-rendu détaillé, vu par la Navy Seal Team 6 elle-même, du raid du 2 mai dernier qui a abouti à la mort d’Oussama Ben Laden dans sa cache du Pakistan. Beaucoup de surprises, notamment au sujet des hélicoptères furtifs BlackHawk utilisés lors de l’opération. On avait beaucoup spéculé à l’époque sur les appareils utilisés et leurs technologies, surtout après que des photographies ont circulé sur le net et dans les médias pakistanais montrant l’épave de celui qui avait dû être abandonné par le commando. Pfarrer soutient que ces hélicoptères ne sont pas les fameux GhostHawk technologiquement encore plus avancés et dont l’existence est classifiée. Si le terme de « révélation » peut être utilisé à juste titre, entre autre pour cette annonce (voir ici), d’autres doutent néanmoins de la véracité des propos rapportés (voir ici).

Mais parlons plutôt d’espace ! Beaucoup de choses également :

- de fait, Mars était cette semaine à l’honneur. 

L’expérience Mars 500, ce voyage fictif vers la planète rouge, s’est en effet achevée le 4 novembre dernier. Les six hommes d’équipage – Alexey Sitev, Sukhrob Kamolov, Alexandr Smoleevskiy (Russie), Romain Charles (France), Diego Urbina (Italie) et Wang Yue (Chine) – sont enfin sortis à l’air libre après 520 jours passés sans contact avec le reste du monde autre qu’une liaison radio et dans des conditions très similaires à celle d’un aller-retour vers Mars. Mars 500 n’a en réalité pu mesurer que les effets psychologiques – non des moindres il est vrai – d’un tel voyage, sans prendre en compte les effets physiologiques du rayonnement cosmique ou de l’impesanteur sur le corps humain sur une longue durée. Résultat ? Les six volontaires cobayes ont certes éprouvé des tensions et des jalousies, mais ils restent bon amis et cette seconde expérience – après une première du genre de 105 jours – s’est globalement bien déroulée.

Alors que nous fêtons un retour sur Terre, c’est une autre mission martienne – bien réelle cette fois-ci – qui est sur le point de partir. Sur le point car nous ne savons toujours pas si la sonde russo-chinoise Phobos-Grunt atteindra le plus gros des satellites de Mars (Phobos). Malgré un décollage parfait, mardi dernier, du lanceur Zenit-S2SB, le moteur de la sonde a refusé de s’allumer, plaçant l’engin en attente en orbite autour de la Terre. Roscosmos estime que l’espoir est encore permis de reprendre le contrôle de la sonde – et de ses passagers : des bactéries, des plantes et des insectes sont aussi du voyage – afin qu’elle puisse effectuer son voyage et sa mission. Cette attente est d’autant plus insupportable pour l’Agence spatiale russe que toutes les missions qu’elle a précédemment dirigées vers Mars ont échoué. La dernière tentative, en 1996, s’était terminée dans le Pacifique. Reste le petit robot de la NASA qui, lui, continue son chemin.

- retour sur Terre, ou du moins, notre orbite :

Peut-être n’étiez-vous pas au courant mais la fin du monde nous est passée sous le nez. Certes, nous étions loin du scénario de Melancholia, mais l’astéroïde géocroiseur 2005 YU55 a tout de même fait grand bruit dans les médias. Pour la première fois, non seulement le passage d’un corps aussi gros (400 m de diamètre) a été calculé des années à l’avance, mais encore l’objet est passé à une très petite distance de notre planète, inférieure à la distance Terre-Lune. Ce genre d’événement est relativement courant comme nous l’avions indiqué il y a quelques mois. Pour le cas d’un astéroïde de cette taille, l’événement devrait d’ailleurs se reproduire en 2028.

… mais en orbite, il y a aussi l’ISS. La station internationale, située entre 330 et 410 km, a tendance à subir une friction due aux résidus d’atmosphère encore présent à cette altitude. Or cette friction, en venant freiner l’ISS, la rapproche de la Terre au risque de la faire tomber comme bon nombre de débris encore récemment. Cela implique donc une remontée régulière sur son orbite comme l’illustre cette vidéo dans laquelle nous voyons l’ISS accélérer, et ses passagers rester à vitesse constante : 
 
Enfin, toujours pour rester dans le même esprit de bonne humeur, je voudrais vous faire partager la découverte sur ce superbe blog d’étranges photos… de quoi peut-il bien s’agir ?
 
La réponse se trouve ici. Sur la vie à bord de la station orbitale, voir aussi cet ancien billet.

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