We have yet to return to the Moon. The men in this film remain the only living people to have seen the Earth from an alien world.
En effet, alors que les Etats-Unis sont allés sur la Lune pas moins de six fois de 1969 à 1972 (Apollo 11, Apollo 12, Apollo 14, Apollo 15, Apollo 16, Apollo 17), rien n’a été fait depuis. Voilà près de 40 ans que les astronautes du monde entier restent cantonnés au balcon de la Terre... Encore que pendant un moment le monde entier a cru que les grandes puissances spatiales du XXIe siècle souhaitaient répéter le schéma de la guerre froide.
Mais depuis, les Etats-Unis ont annoncé avoir renoncé au programme dit Constellation, lancé en 2004 dans la foulée des grandes premières du programme spatial habité chinois. Pourquoi aller sur la Lune alors que nous y sommes déjà allés (la logique du « been there, done that »), se demandent les Américains. Après tout, les preuves sont là, bien en évidence, pour qui veut les voir. Il n’y a qu’à regarder les images ramenées par la sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) en juin 2009. Chacun des différents sites Apollo peut être discerné.
C’est en partie avec cette justification que le président Obama a signé l’arrêt du programme décidé par son prédécesseur. En bref, les Etats-Unis se sont mis volontairement hors course, préférant tabler sur les nouvelles technologies et le développement de l’espace commercial. De leur côté, les Chinois sont bien attrapés : eux qui croyaient enfin être à parité avec les Etats-Unis, voilà que ces derniers leur font faux bond.
Clairement, la motivation ne sera plus vraiment la même. Encore que le programme chinois obéit aussi à des logiques de prestige qui sont domestiques. Qui plus est, si l’Amérique semble maintenant vouloir prendre une autre voie, les autres nations asiatiques – Japon et Inde – sont, elles, toujours motivées par notre satellite. Mais d’ailleurs, l’Amérique a-t-elle véritablement tiré un trait sur un retour sur la Lune ?
Clairement, la motivation ne sera plus vraiment la même. Encore que le programme chinois obéit aussi à des logiques de prestige qui sont domestiques. Qui plus est, si l’Amérique semble maintenant vouloir prendre une autre voie, les autres nations asiatiques – Japon et Inde – sont, elles, toujours motivées par notre satellite. Mais d’ailleurs, l’Amérique a-t-elle véritablement tiré un trait sur un retour sur la Lune ?
Que se passerait-il si, demain, des taïkonautes prenaient pied sur le sol sélène, foulant ainsi au passage – au moins symboliquement – le drapeau américain ?
Source (p. 28)
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Présenté ainsi, ce récit n’a sans doute aucune chance d’arriver. Pour cause, si l’on en croit Paul D. Spudis, bloggeur sur The Once and Future Moon, après 40 longues années passées dans les pires conditions – 14 jours de soleil brûlant (jusqu’à 100°C) et de rayonnement ultraviolet puissant, alternant avec 14 jours d’obscurité la plus froide (à -150°C) –, il ne reste plus grand-chose des six drapeaux laissés par le programme Apollo…
… ou plutôt que du blanc : en résumé, un joli palimpseste sur lequel l’histoire de l’exploration lunaire peut être réécrite. Du coup, les Etats-Unis ont beau dire tout ce qu’ils veulent, un retour sur la Lune les inquiète fortement. La NASA a récemment affirmé qu’elle ne laisserait pas les nouveaux arrivants – qu’ils soient des Etats ou des firmes privées financés par le Google X-Prize – dégrader les sites historiques du programme lunaire américain. Quelle que soit la postérité de cette proposition, il est certain que les objets sur la Lune s’abîment. Et l’on ne peut que comparer cela avec la position américaine dans le monde et dans l’espace, en détérioration elle-aussi.
Dès lors, l’impact de l’image d’un Chinois posant pied sur la Lune ne doit pas sous-estimé. En tout cas, elle ne doit pas l’être pour ce qui concerne la Chine elle-même. L’événement marquera la fin de l’humiliation nationale et le signe que le pays a rattrapé son retard sur les nations occidentales. Au niveau régional, le Japon et l’Inde réagiront en conséquent. Mais c’est également vrai pour le reste du monde. Etats-Unis, Europe, Russie, etc. Qui plus est, il faut y songer : à l’heure du tout numérique, de l’internet et de la télévision couleur haute-définition, l’événement prendra forcément une toute autre dimension. Les liaisons ne seront pas interrompues, l’exploration sera beaucoup plus étendue et pourra annoncer le début d’une grande aventure commerciale et scientifique.
La preuve en vidéo :
A suivre...
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